mercredi 21 février 2007

LE PEN LES 500 PARRAINAGES … ET LES AUTRES.



LE PEN LES 500 PARRAINAGES … ET LES AUTRES.


Ainsi, Jean Marie Le Pen a encore du mal à obtenir les 500 signatures de Maires (et assimilés) indispensables pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle Française.

Alors, certes ce système de pré-vote censitaire (et encore quasi censitaire, encore une particularité ubuesque de notre système si « démocratique ») est à la fois injuste, incompréhensible et dictatorial. Le Pen a d’ailleurs raison de dénoncer le fait qu’une partie du scrutin devient de fait public et non secret, c’est indéniable. Quant aux autres tenants du système, leur réponse toute officielle relevant du principe ultra républicain « Dura Lex Sed Lex » n’est que le cache misère de leur mauvaise foi sans borne. La façon dont un Bayrou a osé dire, sans honte, que si Le Pen était absent, c’était qu’il n’avait pas pu se mettre en conformité avec la Loi et qu’il n’y aurait alors rien à redire, le disqualifie par avance.

Cependant, essayons d’aller plus loin. Jean Marie Le Pen a-t-il tout fait durant ses « 56 ans d’expérience politique » qu’il se targue d’avoir pour se mettre à l’abri de ce genre de mésaventure. Il apparaît clairement que NON.

Tout commence en 1980. Pour la Présidentielle de 1981, deux candidats nationalistes sont en compétition. Pascal Gauchon pour le PFN et Jean Marie Le Pen pour le FN. A l’époque, le FN est très loin de faire l’unanimité dans les milieux nationalistes. Certes, Jean Pierre Stirbois en est le secrétaire général depuis 1978 et l’assassinat de François Duprat, mais il n’a pas encore eu le temps de restructurer le Front National. De plus, certains se méfient de son passé « solidariste », du moins des campagnes trop « libres » que certains solidaristes ont mené sans que Stirbois y soit pour quoi que ce soit. A l’époque, c’est le FN ultra tradi de l’historien Jean François Chiappe, de Michel de Saint Pierre, de Michel de Camaret, sans oublier les Brigneau et Holleindre. En fait, ce qui gène le FN, c’est le PFN (Parti des Forces Nouvelles), mouvement dominant dans la sphère nationale dans les années 70 et jusqu’en 1984. Pascal Gauchon a la préséance comme la prédominance. Le Pen n’en a cure et maintient sa candidature. Le système est en crise car le comique Coluche entend bien se présenter. Immédiatement, la réponse du gouvernement, à Coluche comme aux deux candidats de la droite nationale, est de passer le nombre de parrainages nécessaires de 100 à 500. Coluche laisse tomber sur pressions Mitterrandiennes. Le Pen et Gauchon se battent. Pascal Gauchon a de l’avance. Pour relancer la machine, Jean Marie Le Pen crée les « Comités Le Pen ». En fait, cette guerre laissera les deux rivaux au tapis. Jean Marie Le Pen obtient ce qu’il veut, l’élection de François Mitterrand, la mort à terme du PFN et la main mise sur la Droite Nationale.

1983, les élections municipales. Tout se passe à peu près bien pour le FN et le PFN. Le Mouvement National commence à creuser son sillon. 1984, c’est le succès aux européennes + le « Tonnerre de Dreux » + les adhésions en masse. Fin 1984, il n’y a plus de PFN, celui-ci se dissoudra en 1985. Tout va bien. Mais très vite les choses dérapent. 1985, pas mal de militants de terrain sont débarqués aux cantonales, alors que le mouvement manque de cadres. C’est la première scission avec la création du FON, Front d’Opposition Nationale. C’est également à cette époque que les graves crises internes prennent racine, comme sur le Var avec le sort fait à Bernard Mamy et le parachutage de Le Chevalier. 1986, ce sont les premières purges pour faire des places aux arrivés des alliés du CNIP, de la Coordination rurale, des CAR et du CIDUNATI. 1987, ce sont les départs de François Bachelot, Yvon Briant, Edouard Frédéric Dupont et Pascal Arrighi. 1988, après le succès à la présidentielle, c’est la catastrophe des législatives. Le FN aura du mal à s’en remettre. Fin 1988, décès de Jean Pierre Stirbois. 1989, Le Pen installe partout ses amis en tant que têtes de listes aux élections municipales. Au lieu de profiter du travail des cadres locaux sur le terrain, Le Pen ne donne des gages qu’à ses amis personnels. Il paye cher aujourd’hui cette incurie dans la politique d’enracinement du Front National. Certains dirigeants parachutés du FN dépense des fortunes se voyant élus. Les résultats sont catastrophiques, à l’image de ceux de JMLP lui-même qui, refusant de demeurer politiquement à Marseille après son semi échec des législatives, préfère aller à Paris XXème ou il fait un flop. Divine surprise, nous avons un Maire en la personne de Charles de Chambrun, ex giscardien bon teint et ami personnel de Jean Marie Le Pen, à Saint Gilles du Gard, ville d’où est parti Saint Louis pour les Croisades. L’expérience ne durera pas et la ville sera ruinée par cet incompétent.

1991, ça explose de partout. Quantité de sections FNJ partent ailleurs chercher l’aventure. C’est le renouveau du GUD, de l’œuvre Française, mais surtout du succès incontestable à l’époque des radicaux du JNR. Plus politiquement, il y a d’autres départs correspondant à la création d’autres structures en dehors du FN. Ce sont des régionalistes, (Alsace, Savoie, Normandie, notamment), ce sont des associations demandant le départ sans condition de Jean Marie Le Pen et une direction collégiale du FN « Bruno Mégret – Marie France Stirbois », (en l’occurrence « Espace Nouveau », club et journal de Michel Schneider dont la lecture du numéro UN est édifiante. A noter que Schneider ralliera JMLP contre Mégret en 1999, comprenne qui pourra), ce sont des partis politiques (« Stop à l’Immigration », MIN, AP, AN), sans compter les départs dans la nature de nombreux cadres qui ne comprennent déjà plus pourquoi on détruit l’héritage de Jean Pierre Stirbois.

1992 est une année paradoxale. Le FN perd le gouvernement en commun de quelques régions avec le « RPR UDF », dont la PACA et le Languedoc Roussillon. Dans le même temps, son score aux régionales est prometteur. Il en est de même aux cantonales. On espère enfin en un enracinement du Front. L’année se termine par une excellente campagne contre le traité de Maastricht ou le référendum est perdu de très peu. Patatras, l’année 1993 affirmera le contraire. Aux législatives, ce ne sont que des parachutages des plus mauvais. Le RPR et l’UDF prennent le pouvoir sans que le FN ait son mot à dire.

1994. Départs de nombreux cadres du mouvement qui ne comprennent pas que Jean Marie Le Pen n’investisse pas dans la propagande avec l’argent dont dispose le FN depuis le financement public, sans compter les adhésions et les reversements des élus, (radios, TV Satellite, etc). Bruno Mégret (aidé de Philippe Colombani alias Aramis) tente de lancer un quotidien moderne « Le Français ». Jean Marie Le Pen donnera des instructions pour saborder cette initiative (déjà) et on entendra alors ce slogan dans tous les couloirs du FN, « Le Français, premier journal allemand en langue française ». L’expérience du « Français » durera quelques semaines. Aux européennes, le FN est devancé par les listes « Villiers » et « Sarkozy ». A noter pour l'année 1994, l'épisode pitoyable « Lorrain de St Affrique » que JMLP enverra au charbon contre Mégret avant de le sacrifier...


1995. Année chargée. Présidentielle + Municipales + Cantonales. A la Présidentielle, JMLP termine 4ème (comme en 1988) derrière Jospin, Chirac et Balladur, avec le très bon score de 15,2%. Aux Municipales le FN gagne trois villes : Orange, Marignane et Toulon. Une quatrième suivra avec la victoire de Bruno Mégret à Vitrolles. En dehors du cas très particulier de Toulon (et de St Gilles), toutes les gestions de ces villes, (avec en plus Dreux, Le Luc et Chauffailles), seront des réussites (au grand dam de Le Pen qui n’aura de cesse de démolir les cadres locaux aux succès probants). Aux cantonales, le Front s’enracine de nouveau. Mais la fin d’année voit apparaître les prémisses de la très grave crise de 1998. Beaucoup de militants ne comprennent pas que Le Pen casse du sucre sur le dos de ses plus fidèles militants qui ont réussi localement.

La suite est connue de toutes et de tous. Crise lors des Congrès de Port Marly, puis de Strasbourg, crise lors des régionales de 1998 avec le refus de Le Pen de voir le FN diriger la PACA par un autre que lui (tentatives de Le Chevalier/Madelin, puis de Mégret/Stellardo), implosion du FN fin 1998 (comme le dit une de nos contributrices « une chatte n’y retrouverait pas ses petits »), européennes ratées en 1999 (merci le trio Charles de Gaulle, Samuel Maréchal, Jean Claude Martinez), municipales ratées en 2001 (plus de militants = plus de candidats), succès lors de la Présidentielle de 2002, puis le néant absolu de 2002 à maintenant, à l’exception de l’anesthésie « Marine » conduisant aux reniements et à la ruine de nos idées. JMLP n’arrive même plus à gérer le cadeau de 2002 lié au ras le bol total du peuple français. « Le Pen – Le Peuple ! » ? « Le Pen Vite ! » ? Que c’est loin tout ça…

Jean Marie Le Pen n’a jamais laissé se développer les initiatives locales et régionales qui auraient enraciné notre mouvement et qui aurait réglé une bonne foi pour toute le problème des « signatures ».

Mais il y a bien pire. En refusant de discuter avec d’autres formations nationalistes, (Le Pen avait besoin du MNR pour ses 2% + quelques signatures garanties, le PP est venu la corde au cou et Le Pen refuse ne serait-ce que de répondre aux autres formations), en rejetant carrément la main tendue de certains, dont Alsace d’Abord, en laissant sa fille insulter les régionalistes et la « vieille garde » et en s’affichant avec un ex ennemi comme Soral, (qui se permet même d’insulter le FN version Stirbois), tout en rejetant ses fidèles de 1998, on peut se poser la question de savoir si Jean Marie Le Pen veut réellement les fameux parrainages. On peut en douter quand on voit qu’il a donné son accord à la création d’une association frontiste « contre l’Union avec Alsace d’Abord » (SIC), quand on sait qu’il a donné des consignes pour que ce qu’il appelle « les radicaux » soient exclus de toute manifestation de sa campagne, (Soral, Rost, Dieudonné, Ahmed Boualek et les autres sont-ils des « radicaux » plus fréquentables que les autres ?), et quand on sait que rien n’a été fait pour conserver de bonnes relations avec les « parrains » de 2002.

Mais il y a pire encore à l'heure actuelle. Aussi surprenant que cela puisse paraître, deux petits candidats viennent de confirmer qu’ils avaient leurs parrainages. Outre le représentant du Parti Fédéraliste qui a annoncé qu’il avait déjà 737 parrainages (SIC), le candidat indépendant des banlieues, Rachid Nekkaz, a annoncé « qu’il les avait depuis longtemps » (apparemment plus de 650). Inutile de dire que c’est une bien mauvaise nouvelle pour JMLP, qui ne pourra plus compter sur ses nouveaux amis des banlieues, selon son propre principe affirmé qui veut que « les gens préfèrent TOUJOURS l’original à la copie ». Il suffit de regarder le CV de ce Nekkaz pour comprendre que Jean Marie Le Pen va recevoir l’effet boomerang en pleine figure et que sa tentative de manipulation va se retourner contre lui. Il n’y a aucune raison valable pour que le communautarisme ne fonctionne pas à plein chez les jeunes de banlieue qui n’ont plus confiance dans le système actuel. Il se sera alors fâché avec sa base pour des clopinettes. Comme toujours hélas… Nous ne pouvons même plus croire « au miracle », au pouvoir de contrer ou de canaliser la synergie du vote rebelle, vieux rêve d’utopistes destructeurs de notre idéal. Pourquoi ? Parce que le miracle pour tous, on peut éventuellement y croire, mais le miracle au service des intérêts particuliers d’un clan, non merci !

D’ores et déjà, l’extrême gauche est certaine d’avoir 3 candidats. Marie George Buffet pour le PCF, Arlette Laguiller pour LO et Schivardi pour le PT ( ???) qui vient d’annoncer qu’il « déposerait bien ses signatures en bonne et due forme et à temps ». Besancenot, Bové et Voynet pourraient suivre…
Les autres sont tous autour des 450 : Villiers, Dupont Aignan, Nihous (CPNT) et un inconnu du nom de Governatori, en fait prête nom du comique Bernard Menez qui veut entrer en politique (SIC). [En fait pour Nihous et Governatori il faudrait diviser par deux au moins leurs chiffres "officiels"] Le « trouble » Cheminade est à 260, l’inénarrable Miguet à 150 (en réel), Franck Abed (de Réconciliation Nationale, Bonapartistes) en est à 296, Yves Marie Adeline (à surveiller) a déjà environ 300 parrainages, Roland Castro (architecte de Mitterrand, ex fondateur des brillants forums « banlieue 89 » et extrémiste de gauche [encore un] à peine déguisé) a 175 signatures, Edouard Fillias d’Alternative Libérale (pourtant soutenu par Alain Madelin) en a à peine 200, ce qui est déjà pas mal pour un inconnu, les trois autres écolos en plus de Bové et Voynet, Waechter (MEI), Gamerre (GE) et Corinne Lepage (Cap 21) en sont respectivement à 290, 260 et 240 parrainages,

Les quelques dizaines d’autres micros candidats (Dont deux représentants des handicapés, le mannequin « actrice » porno du Parti du Plaisir (tout un programme), un libanais dont le programme ne concerne que la Palestine, un deuxième fédéraliste, un candidat pour l’instauration du PDR (Président Dictateur Républicain) M Lucien Sorreda, un nationaliste atypique, Armand Galea (« Pour l’Honneur de la France » dont la devise est: HONNEUR, PATRIE, COURAGE, TRAVAIL!), un candidat de l’Esperanto, un candidat des « candidats émergents » (représentant 10 candidats rien que ça), plus une dizaine d’ultra marginaux se faisant un coup de pub. (Ouf, nous espérons n’avoir oublié personne) Le tout représente tout de même plus de 1000 parrainages que n’auront pas les autres, ce qui est un peu scandaleux, mais nous n’avons jamais cru au système en place. Ajoutons que certains envisagent de s’unir pour y aller, mais qui sera alors tête de liste ? Mystère. Attendons de voir … et surtout de rire.

A noter qu’il y a deux « Nationaux Républicains », (en même temps tous les deux d’origine maghrébine) chouchous de Roger Holleindre, qui marchent ouvertement sur les traces du « Nouveau Front national », Soheib Bencheikh de l’Elan Républicain, et Romdane FERDJANI, Président de l’UMC (Union de la Majorité Citoyenne – Voix de la Majorité Silencieuse). A eux deux, ils auraient 350 parrainages et une rumeur « Internet » (à prendre avec des pincettes) annoncerait un rapprochement avec Franck Abed et RN sur une ligne « Nationale Républicaine ». A voir… Vous pouvez consulter leurs programmes sur Internet très facilement.

Nous précisons que, pour le moment, nous n’avons de contact avec aucun de ces candidats, et, que toute chose analysée, nous pourrions reconsidérer notre position d’abstention nationale uniquement si M Adeline ou M Galea étaient réellement présents. Nous en sommes très loin et il nous étonnerait que l’un ou l’autre y arrive.

Nous avons fait ce rapide tour d’horizon pour bien montrer la réalité aux sceptiques.

UN, Jean Marie Le Pen a perdu toute chance de récupérer les votes des rebelles communautaires de banlieue avec la candidature confirmée de Rachid Nekkaz.

DEUX, JMLP n’est pas à l’abris d’une mauvaise surprise électorale, avec la présence d’un « petit » concurrent de dernière minute, chez les « Nationalistes », que ce soit Yves Marie Adeline, Lucien Sorreda (quoique son programme est « suspect ») ou Armand Galea, voire une union des trois (pourquoi pas).

TROIS, JMLP n’est pas à l’abris non plus d’une candidature « Nationale Républicaine », qui marcherait sur ses plates bandes, qu’elle se concrétise par Soheib Bencheikh, Romdane FERDJANI ou Franck Abed, voire une union des trois, là aussi, nous n’en savons rien pour le moment. Dans ce domaine là comme dans les autres, les électeurs préfèrent TOUJOURS l’original à la copie.

QUATRE, des candidatures de division et de dispersion des voix sont tout à fait envisageables. Nous les connaissons. Il s’agit notamment de messieurs Cheminade (classé à l’extrême droite on ne sait pas trop pourquoi, est-ce parce qu’une fois le nom de Serge de Beketch figurait sur une pétition en faveur de « l’association de défense des droits civiques » proche de la Fondation Lyndon Larouche [?] ou tout simplement parce que le système américain classe M Larouche (« Gourou » de M Cheminade) à l’extrême droite [?]), Miguet (RCF) et Nihous (CPNT).
Apparemment, Nicolas Miguet ne devrait pas y arriver. Aidera t-il les autres ?... Miguet acceptera t-il de composer avec Governatori le (très) mal nommé pour sortir de l’impasse « eurotunnel » et faire enfin de la politique, ce qu’aurait du lui permettre ses millions d’Euros. Cela nous étonnerait, comme il nous étonnerait que le collègue de Bernard Menez veuille s’embarrasser de l’encombrant Miguet. Pour le moment ces micro candidats à l’amateurisme bien connu se comportent comme des poissons rouges ne voulant pas partager le même bocal, mais, les manipulations aidant, tout est possible. Reste que si un "coup de pouce" vient aider Nihous, le moins "amateur" des trois, le vote CPNT risque bien de faire, là aussi, défaut à Jean Marie Le Pen.

CINQ, il est clair que Jean Marie Le Pen paye ses « galères » de signatures par sa volonté de ne jamais voir son mouvement devenir populaire, de masse et enraciné. C’est de sa seule faute s’il en est là. Le système a bon dos. Pour s’en convaincre, il suffit de constater les raisons pour lesquelles M Allenbach du Parti Fédéraliste a obtenu 737 parrainages. Il a simplement utilisé un argumentaire à destination de toutes les mairies frontalières. Si JMLP avait rejeté le jacobinisme constructiviste et accepté le principe de subsidiarité en défendant les identités régionales (qui participent pleinement de l’identité nationale) il aurait déjà ses parrainages. Et ce n’est qu’un tout petit exemple.

A force de trahir et de ne plus faire confiance qu’à l’amateurisme de sa fille, Jean Marie Le Pen n’a aucune possibilité d’assurer lui-même sa présence à la Présidentielle. Et pourtant Dieu sait qu’il y avait à faire, et que, même en décembre dernier, tout était encore « sauvable » et donc jouable. Jean Marie Le Pen nous a fermé la porte dans tous les sens du terme, il ne s’est pas rendu compte que c’est lui qui est maintenant enfermé dans sa tour d’ivoire, avec sa fille, Aliot et Martinez.
A le voir piégé ainsi en « aussi bonne compagnie », on n’aimerait pas être à sa place…

Heureusement que le ridicule ne tue pas.



PLUS QUE JAMAIS PAS UNE VOIX PATRIOTE POUR LE PEN LE 22 AVRIL 2007

100%NATIONALISTES ! 100% CONTRE LE PEN !

AUCUN DE CEUX QUI SE PRESENTENT
ABSTENTION NATIONALE !

http://Lesnationalistescontrelepen.blogspot.com

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne sais pas encore si je vais voter Le Pen ou non. Ceci étant dit, le triste spectacle donné par les "nationaux" via Jean Marie Le Pen, soit disant figure de proue, est minable et je pèse mes mots. Dire que si l'on a pas ses signatures c'est de la faute du système c'est un peu léger. Jean Marie Le Pen est dans la politique depuis plus d'un demi siècle et il a brassé quelques millions, alors il faut arrêter de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. S'il n'a pas été foutu de s'assurer au moins cela en près de 60 ans de carrière politique, c'est à désespérer de tout. Tout le monde sait que Jean Marie Le Pen a (directement ou indirectement) environ 200 conseillers régionaux, une dizaine de conseillers généraux, une trentaine de petits maires ruraux plus ses députés européens. C'est à dire qu'en interne, ça lui fait la moitié des signatures requises.
Donc, si Jean Marie Le Pen est incapable, après son parcours dans la vie politique française, d'avoir 250 parrains, (surtout avec les potes qu'il a dans le "système" les Dominati, Peyrat, etc), c'est grave, très grave et ça le système (certes pourrie corrompu etc) n'explique pas tout. Je connais un peu les élus locaux, notamment les maires ruraux, et beaucoup ne sont pas des gauchistes. Une majorité est pour le retour de la peine de mort, une majorité est contre le mariage homo, une majorité était contre le pacs, une grande majorité sont des indépendants dits de droite.
Jean Marie Le Pen se moque du monde. De deux choses l'une, soit il les a et c'est un cirque de trop pour un prétendant à la magistrature suprême (une fois ça va, deux fois passe encore mais trois fois...), soit il ne les a pas et il ne devra s'en prendre qu'à lui même. Ca n'enlève rien au fait que cette loi est nulle et devrait être supprimée immédiatement.

Anonyme a dit…

Je viens de vous lire et malgré quelques imprécisions sans gravité je trouve que vos articles sont de qualité. Je m’embrouille à cause de vous avec des amis mais ce n’est pas grave.
Sur les fameuses signatures, je vous donne raison sur l’essentiel.
Serrada, Galea, Adeline, voire Abed et même Miguet ou Cheminade (quelles que soient vos critiques, justifiées ou non) sont tous étiquetés « extrême droite », identifiés comme tels et les RG les indiquent ainsi aux maires. Or, à eux tous, même si sans doute aucun ne sera présent, ils ont tout de même au bas mot et selon les sources les plus sérieuses quelques centaines de signatures sans aucune aide des pouvoirs en place. Donc, vous avez raison, Lepen se moque un peu de nous. L'anonyme à écrit avant moi « une fois ça va, etc », moi j’ai envie de dire « il vaut mieux faire envie que pitié ». La vérité réside souvent dans nos vieux proverbes.
Une question demeure sans réponse : que veut jean marie lepen ? Franchement, je ne comprends rien et j’aimerais bien savoir le fond des choses. Est-ce qu’il n’a pas envie carrément de laisser sa place à sa fille au tout dernier moment ? Je sais ça parait fou, mais n’est-ce pas fou tout ce que fait lepen en ce moment.

Anonyme a dit…

Ce que je vous écris aujourd'hui J'ai hésité très longtemps avant de l'écrire. (c'est un minimum) Pendant longtemps j'ai espéré ne pas voir ce réaliser ce que l'on m'avait raconté.

Il serait bon que tous vous réfléchissiez plus. Malheureusement tout ne vient pas de Marine. J'ai eu l'occasion il y a bien longtemps de faire part à Jean Marie Le Pen de ce qui se préparait. Je croyais que cela se faisait dans son dos, c'était plus d'une année avant le clash : Et l'on m'avait raconté le futur FN avec l'exclusion de Mégret et de ceux qui étaient nommés sa « clique », d'une part, et d'autre part de celle de B. Antony et « ses cathos » à terme. Je voyais là une grande menace pour le FN, vu que l'on m'avait parlé alors de ce que vous voyez aujourd'hui dans les reniements et trahisons. Jean Marie Le Pen m'avait rassuré, me disant qu'il ne fallait plus m'inquiéter et qu'il prenait les mesures nécessaires. J'ai bien vite déchanté après la scission car monsieur Le Pen lui même m'a reproché d'avoir « ouvert ma gueule ». J'en avais effectivement parlé à monsieur Mégret et à d'autres par honnêteté. Mais toutes ces manoeuvres étaient très bien préparées. Et si l'on m'avait donné le résulat final on ne m'avait pas tout raconté sur la manière. Ce dont je suis sûre c'est que Carl Lang était ignorant de tout. Selon moi, tout était préparé dans le dos des militants sincères.

Anonyme a dit…

Si vous voulez en savoir plus sur les trahisons de Le Pen, demandez à ceux qui savent, comme Mme Burgaz, ancienne vice présidente du FN, lâchement abandonnées par le pen dans des conditions ignobles. Demandez également à Alexis Arette Landresse, héros d’Indochine auteur de « On m’appelait Bleu de Chine ». Renseignez vous auprès de ces gens s’ils sont encore en vie sinon je reviendrais vous en dire plus. Et si vous le pouvez, demandez à sa fille aînée Marie Caroline ce qu’elle pense des agissements de son père. Elle serait capable d’en avoir le courage.

Collectif "Sauvons notre Idéal" a dit…

Le plus important est d'ouvrir les yeux des gens les plus proches de nous. Parer au plus pressé, c'est à dire contrer les destructeurs, puis reconstruire sur des bases saines et nouvelles, en sachant que le succès dépassera nos espérances les plus folles si nous nous en donnons la peine, car le gros du problème est devant nous.
Selon la théorie de l'accordéon, plus on approche de l'échéance présidentielle, plus nos compatriotes oublient leurs vrais problèmes et soucis pour se concentrer sur la personne. C'est malheureux, mais c'est ainsi, d'ou la non adéquation entre le rejet européen et les votes attendus le 22 avril. Par contre, en septembre, la rentrée sera rude pour tout le monde, et pas qu'au plan social, n'en doutez pas un seul instant.
Le Collectif

Anonyme a dit…

François Mitterand et Le Pen


L'OMBRE DE L'ÉLYSÉE



Au début du premier septennat, un " ami commun " de Jean-Marie Le Pen et de François de Grossouvre met en contact le leader d'extrême droite et le conseiller du président de la République. C'est François de Grossouvre qui est demandeur. " Bien sûr, j'ai accepté, c'était un vrai patriote" explique aujourd'hui Le Pen. On a parlé de la France, de problèmes de politique étrangère, du Maroc, du Liban. Je l'ai rencontré deux fois dans la décennie. Quelque temps avant sa mort, notre ami commun m'avait dit qu'il souhaitait me revoir, et puis ça ne s'est pas fait, il y avait la campagne pour les européennes, on se dit qu'on aurait le temps de le voir après. Aujourd'hui, je le regrette...
Mais François de Grossouvre n'est pas le seul dans l'entourage
élyséen à connaître le chef de l'extrême droite française...

" L'unité nationale, ce n'est pas l'uniformité, c'est le pluralisme
des opinions, le choc des idées. " Ce 8 mai 1982, Jean-Marie Le Pen
écoute le discours que François Mitterrand prononce à Orléans. Il
décide de saisir la balle au bond. Le Front national n'en finit pas de végéter: 0,2 % des voix aux élections législatives de juin 1981 et pas mieux aux cantonales de mars 1982. Conséquence: aucune
chaîne de télévision n'a pris la peine de se déplacer pour le congrès du FN qui vient de s'achever en cette fête de Jeanne d'Arc. Jean Marie Le Pen
n'apprécie pas cette absence. Et il le fait savoir en écrivant à
l'Élysée. L'appel présidentiel au respect du pluralisme vient à point nommé...

" Monsieur le président, notre mouvement vient de tenir à Paris son VIe congrès. Si vous ne disposiez, comme moyen d'information, que de la télévision d'État, vous n'en auriez rien su [...]. En effet, cette situation faite aux formations politiques non
représentées à l'Assemblée nationale, déjà très injuste avant vous, s'est encore
aggravée [...]. " En quelques mots, dans sa lettre du 26 mai 1982, le dirigeant d'extrême droite enjoint à François Mitterrand d'intervenir
en sa faveur auprès des directions de chaîne. Encore lui faut il
trouver la solution pour que son message soit lu par son
destinataire.
Jean-Marie Le Pen a une idée en tête: contacter Guy Penne.



Pour le leader du Front national, le conseiller du président de la
République chargé des Affaires africaines est une vieille
connaissance: tous deux se sont fréquentés dans les années 1953-1954
au sein de la grande UNEF . Jean-Marie Le Pen dirigeait à l'époque la Corpo de droit, sous-ensemble du syndicat UNEF, présidé par Guy Penne. Depuis, ils ne se sont revus qu'une fois, à l'occasion d'un dîner chez le président des étudiants de Dentaire, René Égas.

Coup de fil

- Guy, est-ce que je peux te voir?

- C'est urgent?

- Écoute, j'aimerais bien parler de l'Afrique avec toi, parce que je n'y connais rien... Et puis, surtout, j'ai une lettre à faire passer au président, je voudrais te la remettre...

- Passe me voir samedi!

Rendez-vous est pris. Le samedi 29 mai 1982 au matin, Jean-Marie Le
Pen arrive donc à l'Élysée avec son bras droit Michel Collinot, qui attendra dans la voiture le retour du chef. Au premier étage, le président du Front national tombe sur trois ministres africains qui font antichambre...

Guy Penne surgit

- Ah, t'es là, Jean-Marie? Entre!

- Je crois que ces messieurs étaient avant moi...

- Vas-y, entre... (Puis, une fois la porte fermée:) De toute façon,
ils viennent chercher du fric, c'est toujours pareil !

" Dans mon bureau, se souvient Guy Penne, il commence par me dire que
son ennemi mortel, c'est Giscard. On en discute un peu, puis il me
remet la lettre non cachetée à l'attention du président en me disant:
"Écoute, tiens, c'est pour le président. Je te la donne parce que j'ai confiance. J'ai peur qu'en passant par la secrétaire il ne l'ait jamais!" Je lui promet que le président la lira. Et puis on parle de l'Afrique... "

C'est alors que l'amiral Lacoste, futur patron de la DGSE, pousse la
porte du conseiller aux Affaires africaines. Guy Penne l'apostrophe en désignant Le Pen:

" Tu vois, celui-là, il faut le mettre au trou!

- Ah non, lui, jamais! ", répond l'amiral du tac au tac.

Avant de prendre congé, Jean-Marie Le Pen lance une invitation à son
interlocuteur: " Viens dîner à la maison, à SaintCloud, un de ces
soirs. " Invitation à laquelle Guy Penne ne répondra finalement pas.


A cette date, François Mitterrand a d'autres soucis en tête. Avec son
Premier ministre, Pierre Mauroy, il s'apprête à engager la France dans quatre mois de blocage des prix et des salaires. Le débat
gouvernemental est tranché. La rigueur commence. Ce premier tournant
du septennat annonce une période
de vaches maigres pour le PS. Déjà,
aux cantonales, la gauche est repassée sous la barre des 50 %, tandis
que la droite semblait doucement sortir de son coma du printemps 1981.
Les municipales s'annoncent mal pour l'équipe au pouvoir.

Sur les conseils de Michel Charasse, François Mitterrand signe, le 22
juin, une réponse écrite à Jean-Marie Le Pen: " Il est regrettable que
le congrès d'un parti soit ignoré par Radio-Télévision. [...] Elle ne
saurait méconnaître l'obligation de pluralisme qui lui incombe [...].
L'incident que vous signalez ne devrait donc plus se reproduire. Mais
d'ores déjà, je demande à Monsieur le Ministre de la Communication
d'appeler l'attention des responsables des sociétés Radio-Télévision
sur le manquement dont vous m'avez saisi. " Au cours d'un point de
presse organisé peu après Michel Collinot salue, au nom du Front
national, la " courtoisie du chef de l'État " qui a bien voulu
répondre à la missive de Jean-Marie Le Pen. Contrairement,
précise-t-il, aux lettes restées sans réponse sous la présidence de
Valéry Giscard d'Estaing. La presse écrite se fera l'écho discret de
cet échange épistolaire. La courtoisie présidentielle se double
d'une grande efficacité. Dès le lendemain, mardi 29 juin l'invité du
journal du soir de TF1 en direct sur le plate est... Jean Marie Le Pen!



Entre la lettre de François Mitterrand et cette interview télévisée,
une semaine seulement s'est écoulée. L'Élysée n'a pas perdu de temps.
Coup de téléphone à Georges Fillioud. Le ministre de la Communication
est chargé de faire passer le message aux présidents de TF1, A2 et
FR3, qu'il va bien réunir, comme il le fait régulièrement.
L'intervention du chef de l'État est justifiée par un laconique : " Il
convient dans souci d'équité de ne pas oublier le Front national. "
Chacun enregistre la consigne tout en expliquant l'absence
d'invitation faite, jusqu'à ce jour, au leader du Front national par
la faible représentativité du parti.

La première chaîne, alors publique, se montre la plus zélé Son PDG,
Jacques Boutet, répercute l'injonction au directeur de la rédaction,
Jean-Pierre Guérin. Annik Beauchamps et Alain Chaillou, présentateurs
du journal de 23 heures, sont aussitôt convoqués. < Boutet s'est
encore aplati, leur dit Guérin résigné, on n'a pas le choix. Il faut
interviewer Le Pen. > D'abord interloqués, les deux journalistes
répliquent :" D'accord, mais je te préviens, on va se le payer "
Annik Beauchamps se souvient de s'être fait imposer la présence du
président du Front national: " C'était en fin d'après-midi, Alain
Chaillou et moi-même, nous avons reçu l'ordre d'inviter, pour le
journal de 23 heures, Jean-Marie Le Pen, et c'était un ordre
suffisamment précis pour qu'on soit obligés d'y obéir. "



Avec le recul, Annik Beauchamps et Alain Chaillou expliquent pourquoi
ils ont cédé: " Il faut reconnaître qu'à l'époque Le Pen ne faisait
peur à personne, il était complètement marginal. Et puis on n'allait
pas démissionner pour cela. " Seul à ne pas se souvenir des pressions
politiques qui ont entouré cet épisode, Jacques Boutet. Un trou de
mémoire que ses fonctions actuelles de président du Conseil supérieur
de l'audiovisuel peuvent en partie expliquer.

Dans les couloirs de la Une, c'est la stupeur. Daniel GrandClément,
rédacteur en chef de la chaîne, vient en effet de découvrir par l'AFP
le contenu de la lettre de François Mitterrand. Il tend la dépêche au
chef du service politique, Roger-Xavier Lanteri, et éclate

" On ne va tout de même pas donner la parole à ces cons-là!

- Mais non, temporise Lanteri, on est journalistes et on ne les
invitera que si c'est justifié. "



Tous deux ne savent pas encore que Jean-Marie Le Pen est déjà prévu
sur le plateau du dernier journal.

Coïncidence, le direct avec le dirigeant d'extrême droite a lieu le
soir d'un mini-remaniement ministériel. Pierre Dreyfus et Nicole
Questiaux quittent l'équipe Mauroy. Pierre Bérégovoy, alors secrétaire
général de l'Élysée, fait son entrée. Jean-Pierre Chevènement coiffe
désormais un vaste ministère de la Recherche et de l'Industrie. Placé
de fait en opposant privilégié, Jean-Marie Le Pen commente ce
changement à chaud devant les caméras : " François Mitterrand est un
grand manouvrier. Avec ce remaniement, il vire large. Cela démontre
que le président veut prendre la barre en main dans la tempête qui
s'annonce. "

Retour à l'actualité. Le journal roule sur quelques sujets l'étranger,
le Liban, puis réapparaît le chef d'extrême droite, introduit par
cette question sans détour

" Le président est un homme que vous connaissez bien, monsieur Le Pen,
puisque vous lui écrivez. Alors, il paraît que vous êtes mécontent de
la télévision, qui est pourtant indépendante ?

- Il n'y a pas de télévision libre en France. Mais plutôt qu'à 23
heures je voudrais parler aux Français soit à midi, soit à 20 heures.
Bref, pas quand ils dorment. En tout cas, je vois que cette lettre
porte ses fruits. François Mitterrand réussit à se faire obéir.
J'espère seulement que je serai réinvité en septembre pour notre
grande fête des Bleu-Blanc-Rouge.

- La prochaine fois, monsieur Le Pen, passez-nous un petit coup de
fil, ça ira plus vite, lui conseille Alain Chaillou avec ironie.

- Mais c'est ce que je fais et ça ne marche jamais [...]. "



Opération réussie pour Le Pen. En quelques minutes d'interview, il a
su évoquer sa " rareté " dans les médias et les démarches nécessaires
pour s'y faire inviter. Avec sa faconde et son style rentre-dedans, le
président du Front national a surpris. Mieux, il est devenu pour de
nombreux journalistes un " bon client ". Roger-Xavier Lanteri, présent
sur le plateau, ne s'en cache pas : " Il a vraiment été très bon,
c'était du spectacle. " Un nouveau réflexe apparaît. Sous l'impulsion
du pouvoir politique, Jean-Marie Le Pen fait son entrée dans la sphère
médiatique. Par la petite porte certes, mais le pas est désormais
franchi. Bel exploit pour un homme qui règne sur 1500 militants tout
au plus, dont 2 permanents, Michel Collinot et sa femme.



A la radio comme à la télévision, les apparitions du Front national se
multiplient. Journal de 13 heures sur TF1 le 7 septembre, journaux de
20 heures sur TF1 et A2 le 19 septembre à l'occasion de la fête des
BAR ], de nouveau sur la Une le 30 octobre et, enfin, le lendemain,
la Deux livre un extrait brut d'un discours de Jean-Marie Le Pen sur
la " lutte antimarxiste " .

Autre rendez-vous aussi couru qu'inespéré : le célèbre " Tribunal des
flagrants délires ", animé par Claude Villers sur France-Inter. "
C'est la première fois que le service public m'offre la possibilité de
m'exprimer pendant plus d'une heure ", reconnaît d'ailleurs à
l'antenne le dirigeant du Front national. Émission mémorable entre
toutes. Violent réquisitoire du procureur Desproges, plaidoirie
caustique de l'avocat " le plus bas d'Inter ", Luis Régo : l'invité
est malmené, on rit de lui, on rit avec lui. Mais, c'est là
l'important, Le Pen n'effraie pas.

La série continue au moment des élections municipales de mars 1983.
Par deux fois en six semaines, Yves Mourousi convie Jean-Marie Le Pen
dans son journal de la mi journée. " Il y a incontestablement un
mouvement boule de neige dans une telle succession d'interviews,
constate le politologue Roland Cayrol. En résulte un effet structurant
dans l'opinion en termes d'image et d'impact électoral [13]. "



Mécontentement social, crispation politique à droite et premières
désillusions à gauche feront le reste. Verdict des urnes pour le Front
national: 11,3 % des voix en faveur de la liste Le Pen dans le XXe
arrondissement de Paris, 9,6 % à Roubaix et 5,9 % à Marseille.



A l'autre bout de l'échiquier politique, la Ligue communiste
révolutionnaire d'Alain Krivine et Lutte ouvrière d'Arlette Laguiller
n'auront pas la divine surprise d'être propulsés sous les projecteurs
au nom du " pluralisme des opinions " . Au fil des ans et de la montée
en puissance du Front national, François Mitterrand a vu enfler une
vague de suspicion sur sa responsabilité. A ceux qui l'accusent
d'avoir mis le feu aux poudres lepénistes, le président répond avec la
dernière énergie: " Vous me faites un procès politique ! " A
l'occasion, il contre-attaque: " Ma vie et mes actes démentent ce
soupçon. La calomnie dévoile un terrible désarroi chez ceux qui s'y
adonnent. Quand ils en arrivent là, c'est qu'ils sont perdus, qu'ils
le savent et qu'ils perdent la tête. Les mots pour eux n'ont plus de
sens. Il ne leur reste plus que l'injure. Plus tard, dès qu'on aura le
temps, on prendra pitié d'eux . "

Pourtant, l'hôte de l'Élysée ne réfute ni ses promesses écrites à
Jean-Marie Le Pen ni les démarches qui les ont suivies : " J'ai bien
dit aux postes de télévision de le faire venir ", reconnaît le
président de la République. Et d'argumenter comme en 1982 sur son
devoir " de rassembler tous les Français et de veiller au pluralisme " .

Longtemps ignorée, puis objet d'une tentative d'exploitation politique
de la part du RPR en 1984, à l'occasion des élections européennes, la
lettre de juin 1982 refait surface huit ans plus tard, sur
l'initiative de l'organisation d'extrême gauche Reflex . 10 000
tracts sont lâchés dans les rues de Paris le 14 mai 1990, lors de la
manifestation nationale de l'après-Carpentras , à laquelle se
joint... François Mitterrand!

Quelques semaines plus tard, Philippe Alexandre s'attire les foudres
de l'Élysée en évoquant la missive dans sa chronique matinale .
Contestant d'abord l'existence même du document, l'Élysée exige un
rectificatif sur l'antenne, puis se ravise devant l'évidence. Échange
nourri de coups de fil avec le " château ", et l'incident est clos.

Lorsqu'on lui demande aujourd'hui s'il a le sentiment de devoir au
président de la République ses premières grandes apparitions
télévisées d'avant son décollage électoral, Jean Marie Le Pen répond
sans hésiter: " Oui, on peut le dire. "

Au-delà des polémiques, le résultat est là. Défiant toute logique,
l'ascension médiatique de Jean-Marie Le Pen a précédé son expansion
électorale. La reconnaissance avant la légitimité. Une reconnaissance
qui, à la lumière de faits précis, datés, prend racine dans une
stratégie politique, celle du président. Celle que Pierre Bérégovoy,
encore secrétaire général de l'Élysée en juin 1982, avouera plus tard
à Franz-Olivier Giesbert : " On a tout intérêt à pousser le Front
national, il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on
sera imbattables. C'est la chance historique des socialistes [20]. "
Une confidence que les proches du président reprennent. Maurice Faure,
l'ancien ministre de la IVe et de la Ve République, figure du
Sud-Ouest radical, complice du président, confie: " Mitterrand est un
fameux connaisseur des rouages de la politique, hein! Les autres ont
bien fait ça avec les communistes. Alors, pour le Front national,
c'est de bonne guerre [21]... " Paul Quilès, ancien ministre,
directeur de la campagne de 1981, doit toute sa carrière à François
Mitterrand. Homme à tout faire qui a gravi les échelons de la
confiance en un éclair, il entonne lui aussi ce refrain: " Mes
réflexions avec lui ont été nombreuses sur le sujet. Elles étaient
plus stratégiques que politiques. Mitterrand est assez tacticien pour
savoir qu'il faut diviser l'adversaire [22]. "

Bastien Leccia est un mitterrandiste fidèle. II a suivi son ami depuis
1946 dans chacune de ses formations politiques (UDSR, Convention des
institutions républicaines, FGDS, PS). Chaque 10 mai, il est convié à
l'Élysée pour célébrer avec les " anciens " la victoire de 1981. Lui
aussi justifie cette pratique: " Sans Le Pen, la gauche ne serait pas
restée au pouvoir pendant dix ans. Mitterrand est un fin tacticien,
c'est un champion. C'est une règle, vous savez, diviser l'adversaire.
Si vous êtes de gauche, vous ne pouvez qu'être d'accord [23]. "
Jean-Marie Le Pen lui-même, s'il ne veut pas accréditer l'idée qu'il
doit son ascension à quiconque, reconnaît que François Mitterrand a
joué la carte FN et admet ne pas avoir eu à se plaindre de l'Élysée: "
On ne peut pas dire que Mitterrand ait été pour nous un président
persécuteur. II y a des gens autour de lui et au PS qui s'effraient en
me voyant. D'autres disent "On ne va pas le louper, celui-là", et, au
lendemain du 10 mai 1981, j'ai eu droit à une vérification fiscale !

François Mitterrand a du phénomène Le Pen une vision bien
particulière. Le président de la République ne perçoit pas le leader
du Front national comme un véritable danger, mais simplement comme un
instrument tactique. Lorsque, au coeur de l'hiver 1984, le
porte-parole du gouvernement vient à s'inquiéter de la médiatisation
croissante de Jean-Marie Le Pen et demande au chef de l'État de
freiner cette dérive, il s'entend répondre: " Ne vous en faites pas,
Le Pen, je le connais, c'est rien, c'est un notable! > En privé,
François Mitterrand s'emploie à banaliser le FN: " C'est une force
comme les autres. Il ne faut pas avoir peur du Front national > ,
s'est vu un jour rétorquer un Claude Cheysson [25] inquiet. A
l'historien Benjamin Stora, qui exposait ses craintes de voir durer le
phénomène Le Pen, le président a répondu sèchement: " L'extrême
droite, c'est la droite . "

La stratégie du " coup de pouce " n'est pas niée par l'extrême droite.
Alexis Arette-Landresse, conseiller régional d'Aquitaine,
démissionnaire du Front national en 1993, resté proche de son
président, explique: " Le Pen a considéré que ce serait un mur sur
lequel il pourrait rebondir. En fait, il y a eu une
instrumentalisation mutuelle. Jean-Marie l'a reconnu. Je lui en
ai parlé un jour en tête à tête. Ça ne l'a jamais trompé. Il m'a
répondu, un peu à la manière de Mitterrand d'ailleurs : "C'est
l'Histoire qui voulait ça... "

La proportionnelle intégrale, instaurée pour les élections
législatives de 1986, offre au Front national un groupe parlementaire
et l'installe dans la durée. Pour Pascal Perrineau, le changement
de mode de scrutin s'inscrit dans la stratégie du président:

" Avec ces élections, on voit bien la gestion du phénomène Le Pen. On
attend 1985, après les cantonales, pour donner un débouché politique
au Front. C'est, à ce moment-là, l'utilisation du scrutin proportionnel.

- Cela faisait partie des 110 propositions du candidat Mitterrand en
1981...

A la même époque, la stratégie présidentielle poursuit un deuxième
objectif, complémentaire du premier: après s'être employé à diviser la
droite, il s'agit de ressouder un électorat de gauche en déshérence,
en favorisant l'émergence d'un pôle antiraciste. L'opération
SOS-Racisme commence....
----------------------------------
Le PEN serait il depuis toujours un agent du système...??

Collectif "Sauvons notre Idéal" a dit…

Merci de ces commentaires. La prochaine fois merci de citer vos sources SVP.
Nous connaissions une partie de ces faits. Cependant, nous mettons un "gros bémole" sur la question des médias.
En effet, il suffit d'aller jeter un oeil sur les archives de l'INA pour se rendre compte que JMLP fut invité plusieurs fois à la TV (ne parlons pas de la radio) avant 1983 et même avant 1981. Il fut invité des émissions politiques régulièrement, il fut invité des journaux télévisés, ses meetings (à la forte affluence dès 1976) furent mentionnés dans des reportages, et il fut même l'invité de Jean Marie Cavada, le soir à 20h30, dans une grande émission de plus d'une heure, avant la présidentielle de 1981 à laquelle il ne participera finalement pas.
Dire que Mitterrand a donné accès aux médias à JMLP est donc un mythe, même si le vieux renard socialiste lui a facilité la tache.
A signaler que, sous Giscard, et alors que le PFN faisait plus de scores électoraux que le FN (et avait plus de cadres et de militants, comme de soutiens extérieurs comme Arletty et Claude Autan Lara ... déjà), Le Pen fut bien plus invité dans les médias que Pascal Gauchon.
Pourquoi? Parce que Le Pen, tout en ne portant pas Giscard dans son coeur, détestait avant tout les gaulistes, (plus maintenant), et que le PFN avait, il est vrai, quelques "amitiés" avec le tout nouveau RPR d'un certain Jacques Chirac (jusqu'au "Chirac oui...mais" de 1981 et la déconfiture de "Jacquot" avec 14%). Giscard aurait tout fait pour contrer Chirac ... et donc ses "alliés", même lointains et même minoritaires. Par contre Le Pen ne le dérangeait pas plus que cela. A noter que dans les années 80/90, en dehors de Bigeard, ce furent surtout des "UDF historiques qui se prononcèrent pour une alliance avec le Front National (Griotteray, Poniatowski, Peyrefitte, etc)
En fait la droite dite "Orléaniste" a toujours moins dérangé JMLP que la droite dite "Bonapartiste".
Merci de votre commentaire

Anonyme a dit…

Le Pen et le système

______



Votre longue chronique comprend quelques inexactitudes et approximations de détail. Par exemple, ce n'est pas à cause de Coluche que le nombre de parrainages est passé de 100 à 500. Il s'agit d'une loi organique du 18 juin 1976 adoptée pour limiter le nombre de candidats, jugé excessif lors de l’élection de 1974 (déjà !).
Peu importe ! sur le fond, ce que vous dites est globalement exact.
Néanmoins, je vous fais remarquer que toute votre première partie et l’énumération des scissions, démissions ou purges, montre combien il est difficile de survivre en dehors du FN. Et s’il lisait votre texte Le Pen serait sans nul doute conforté dans ses choix d'isolement, de repli familial, de refus de constituer une organisation militante. Car enfin , toutes ces purges, brouilles et fâcheries ne l’ont pas empêché d'être présent au second tour des présidentielles, il y a 5 ans ! Et cela avec, rappelez-vous, un parti déserté par les militants et bien peu d’élus. Le Pen pense depuis toujours que sa tronche, son nom, sa gouaille suffisent pour faire un bon score aux élections. Il n'a pas tort semble-t-il ! Mais c'est avant tout parce qu'il mise tout sur la présidentielle et aussi parce qu'il sait que, même à cette élection, il ne peut gagner. Son objectif demeure donc limité finalement.

L'objectif de Le Pen n'est en effet pas de gouverner. Surtout pas au niveau local, et même pas au niveau national. Ce serait d'ailleurs une erreur (qu'il ne fait pas) de penser qu'on puisse gouverner au niveau national quand on ne possède aucun relais au niveau local. Le Pen se contrefout du pouvoir. Car en fait il se contrefout de la France et de son avenir.

Ouvrez les yeux ! 5 ans après le 21 avril. A quoi le succès de JMLP a-t-il servi ? À transformer le FN en parti de gouvernement ? Soyons sérieux ! À accroître l'influence des nationaux, nationalistes, patriotes (appelez-les comme vous voulez) ? Pas vraiment. À influer sur les décisions gouvernementales ? Bof… à moins de se contenter des rodomontades de Sarko.

Alors quoi ? Faire exploser le système ?

BIEN SUR QUE NON ET C'EST TOUT LE CONTRAIRE.

Non, le 21 avril a servi à faire rêver tous les petits blancs délaissés, les nationalistes, les patriotes militants. « Ah ! Super ! On n'est pas seuls ». « Ah super, la tronche des journalistes bourgeois parisiens le 21 avril ! »

Il a servi aussi à disqualifier définitivement Mégret, beaucoup plus dangereux en fait pour le système.

Il a servi à ce qu’aucune rénovation de l’extrême droite ne puisse se faire. (aussi sympathique soit-elle, l’expérience identitaire est bien dérisoire tant que Le Pen occupe l’espace)

Après le 21 avril 2002, le système a pu continuer à nous humilier et à organiser la disparition de notre peuple tranquillement : il n'a eu aucune opposition face à lui.

C'est ici que réside la vraie trahison de Le Pen, bien au-delà de ses récentes déclarations qui vous choquent tant (à juste titre). Ce que beaucoup ne voient pas ou découvrent bien tardivement c’est que Le Pen n'est pas un ennemi du système, il ne veut pas le détruire, il en est au contraire l’allié et l'aide consciemment à se maintenir en place. Le système se sert de Le Pen comme d'une soupape et Le Pen se sert du système pour gonfler son égo et son compte en banque.

La longue citation de Sombra est extraite de l’ouvrage "La main droite de Dieu" de Faux, Pérez et Legrand (Seuil 1994). Tout ce qui y est dit est bien sûr exact, mais dans vos commentaires sur le nombre de passage de Le Pen avant ou après 1981 vous passez à mon avis, à coté de l’essentiel.

Ce qui est intéressant dans l’anecdote de Sombra n’est pas l’attitude de Mitterrand ou de Giscard vis-à-vis de Le Pen mais plutôt le comportement de Le Pen vis-à-vis du pouvoir. Le Pen SAIT qu’il va être instrumentalisé, il le souhaite même. Face au vrai pouvoir, il ravale son orgueil et n’hésite pas à se mettre en position de quémandeur, presque de valet.

Car il a conscience que cela sera sa seule chance d’exister médiatiquement, donc politiquement. Il a compris, il y a longtemps que pour se servir du système, il faut servir le système. Le Pen n’est pas un révolutionnaire. Le Pen n’est pas un idéaliste. Le Pen n’est sans doute pas un patriote aussi sincère que beaucoup le croient. Certes, mais Le Pen est tout sauf un idiot.


Ouvrez les yeux ! Vous savez tous combien j'ai raison, mais je comprends que cela soit dur d'admettre que l'on s'est fait couillonner pendant tant d'années (j’avoue cela a été un peu mon cas à moi aussi).

__________


Une dernière petite chose et je vais me coucher …

En 2002 il manquait au président du Front National 250 signatures, un mois avant l’élection. Et puis pouf, par miracle, malgré le manque de militants et le faible travail de terrain, il comble son retard comme ça presque d’un coup. Pour obtenir leurs parrainages, les petits candidats avaient trimé pendant des mois et surtout fait un travail de terrain de plusieurs années. Quoi qu’il ait dit à l’époque, Pasqua n’avait pas réussi à obtenir ses parrainages car il avait lui aussi complètement négligé l’importance du travail de terrain et tout misé sur sa notoriété.

Mais pour Le Pen, pas de problème, au dernier moment près de 300 signatures tombent du ciel. On peut croire aux miracles, certes. Mais il est aussi permis de chercher une explication rationnelle.

Collectif "Sauvons notre Idéal" a dit…

Réponse à « Croire en la France »

Comme nous recevons trop de commentaires, nous ne publions plus que les plus intéressants ou ceux d’habitué(e)s du Collectif.

Merci pour ce commentaire rempli de précisions utiles.

Concernant les « parrainages », il nous semblait que la Loi organique de 1976 les avait fait passer de 100 à 300 et qu’on les avait fait passer de 300 à 500 par décret fin 1980, dont acte.

Rien à ajouter à vos propos, si ce n’est qu’à notre sens, le manque de signatures pour Charles Pasqua relève d’une magouille, d’une autre « couillonnade ». Que Pasqua arrive sur le plateau de TF1 en affirmant avec son accent chantant que « décidemment, le système est pourrie », cela a fait sourire beaucoup de monde. L’homme du MNEL, puis de l’ANEL, l’homme des réseaux, le « boss » de Marchiani, Robert et tant d’autres, voir le « parrain » ne pas avoir ses « parrainages » est une fantaisie. Une de plus…qui a bien servi Chirac, autrement c’est Jospin que Le Pen affrontait en final, avec un score qui aurait été bien plus important que 18%.
Toutes les élections passées démontrent que le FN fait ses meilleurs scores (de 35% au minimum jusqu’aux 63% de Marie France Stirbois lors d’une législative partielle à Dreux) face à la gauche/

A noter concernant 2002 la plus que certaine « gruge » électorale. Après une étude approfondie, il apparaît que quantité de bureaux de vote sont passés, par exemple, de 30% pour JMLP au 1er tour, à 9% au second, chose impossible techniquement. Tout ça pour dire que JMLP, n’ayant plus assez de militants, se ferait voler de toutes les façons toute possibilité de « victoire miraculeuse ». Encore une fois, c’est de sa seule faute !

Pour 2002 enfin, Philippe de Villiers a reconnu avoir donné 32 signatures de secours à Le Pen au tout dernier moment.

Enfin, dernière info, ce matin, Charles Pasqua affirme que Jacques Chirac ment (dans le dernier bouquin de Pean) et qu’il a bien rencontré JMLP entre les deux tours en 1988. Et ce ne fut pas la seule rencontre entre les deux hommes qui se « détestent tant », ni le seul mensonge de Chirac…

Encore merci.

Anonyme a dit…

Juste une remarque très terre à terre. Pour celle élection là c'est la toute première fois qu'un mois avant le premier tour la loi obligera à l'égalité entres tous les candidats réellement présent.
De sur il y aura Dupont Aignan et de Villiers qui vont mordre sur lepen politiquement, sans même parler des gens que vous mentionnez.
Ca va être dur pour lepen. Il aurait du vou écouter et reserrer les rangs autour de lui.
Cette année et pour la première fois j'au du mal à saisir ou il veut en venir. dur dur.

Anonyme a dit…

@ croire en la France
Bravo pour votre analyse, tout est dit !! c'est vrai qu'il nous en coute de nous rendre compte que JMLP est peut être en fait un "agent du système", un "vaccin" et que toutes ces années de militantisme auront été en vain pour juste servir le négoce d'un opportuniste... J'ose croire que Le Pen aura l'ultime décence de disparaitre aprés les élections...

Collectif "Sauvons notre Idéal" a dit…

Sombra, Croire en la france, Patryote, Cidène, Arnaud, Mélanie, Anne Laure, Laurent, Yvon, Yves, Le Bernard, Anne Marie, Patrick, Pierre, Ullrich, Gisèle, Jean Philippe, Michel (et on en oublie certainement quelques uns pardon à l'avance) nous vous remercions, soit de la qualité de vos contributions, soit de la qualité de vos commentaires, soit de votre engagement pour notre appel, soit pour vos emails et pour vos informations.
Nous remercions également tous les anonymes qui se sont manifestés et qui ont relayé notre action.
Vous êtes la réponse vivante au dernier carré de ce que nous appelons la "Lepénie patenté" qui ne donnait pas cher de notre action et qui ont tout tenté pour nous faire passer pour ce que nous n'étions pas, selon les vieilles méthodes staliniennes courantes dans la famille de Montretout: Des racistes, des écervelés, des gamins égarés, des décérébrés, des fascistes, etc...
Nous ne sommes rien de tout cela et maintenant tout le monde en convient, même chez des très proches de Le Pen. Nous sommes, selon la propre définition de JMLP "himself" (propos datant de 1993 lors d'une conférence du Conseil Scientifique du FN): "des patriotes au sens le plus large, des nationaux selon Renan, des nationalistes selon Maurras, des françaises et des français qui veulent conserver leur identité et leurs valeurs, en fait nous sommes des nationalitaristes".
La "divine surprise" de 2002 doit tout aux français et rien à Le Pen.
Demain, avec d'autres "leaders", nous irons encore plus loin, si Dieu le veut.
Le reste n'a que peu d'importance.
Encore merci à toutes et à tous.
Continuons...
Le Collectif.

Anonyme a dit…

Analyse terrible et documentée.
On ne peut pas dire, à chaque élection locale, que ce n'est pas "la tasse de thé" du conducator, que les élections au Conseil général ( par exemple) sont des élections de "notables" et donc sans intérêt, parachuter des inconnus parce qu'ils alimentent le paquebot au détriment des militants qui prennent les coups et l'opprobre à longueur d'années, réserver les affiches en couleur aux caïds et donner les affiches dégueulasses en jaune et noir au frontiste de base qui fera un score symbolique et va coller de nuit, parfois seul et à ses frais, en imposant pour le reste l'imprimeur ( plus cher parfois) , en un mot on ne peut pas bâtir un parti qui ressemble plus à une cheminée des fées qu'à une pyramide et se plaindre, après, de ne pas avoir de signatures. Surtout quand "la fée" de cette cheminée branlante s'arrange pour f*** par terre, toute l'action de terrain, à un mois du scrutin, par une déclaration aussi fracassante que volontaire, ce qui fait que chacun des militants tremble jusqu'au bout à chaque apparition à l'antenne du leader maximo.
Un jour ( trop tard) on saura ce qui a animé JMLP, à quel mobile il a obéi, mais s'il a été une chance pour la France, il n'a eu de cesse de la saborder.

Anonyme a dit…

Ben alors que de commentaires. Ca va ils sont tous passionants.
Je venais juste dire que j'approuvais la personne qui a dit que l'égalité de traitement allait malmener jean marie le pen. Pour contrer ça il fallait avoir des relais dans l'opinion sur le terrain, au lieu de quoi la prise militante du FN sur la population s'est réduite à peau de chagrin.
A qui la faute?

Anonyme a dit…

Moi je suis Pied Noir et, même si je m’intéresse à ces commentaires et remarques intellectuels, j’interviens surtout pour dire qu’à entendre Le Pen, je devrais presque avoir honte de ce que je suis. Le Front national d’aujourd’hui n’a qu’un lointain rapport avec celui d’avant ou nous unissions sur l’essentiel dans nos différences. De nos jours, enfin maintenant et pour cette élection (Le Pen n’est pas à un changement près) le Front national nous la joue « Mon Dieu cachez ce sein que je ne serais voir ». Je suis Pied Noir et fier de l’être, comme d’autres sont catholiques lefévristes (j’en suis également), comme d’autres sont identitaires (j’en connais parmi les jeunes et je trouve ça bien), comme d’autres sont régionalistes, et d’autres royalistes et d’autres bref passons. Mais ce qui est grave, très grave et dramatique, je pèse mes mots, c’est qu’à entendre Le Pen et sa fille qui ne connaît rien à la politique il faudrait que nous, on se cache, et même qu’on disparaisse pour laisser la place à qui ? Alain Soral qui n’a rien à faire chez nous, Dieudoné qui peut bien faire ce qu’il veut avec ses millions (qu’il en donne un peu à ses « potes »), Alliot qui devrait tout de suite aller à l’UMP ? On met en avant les uns et dans le même temps on nous jette au vide ordure. Le Pen a honte de nous, de son passé, de ceux qui ont fait ce qu’il est ? C’est moi qui aujourd’hui est honte d’avoir donné ma confiance dans cet homme. J’ai honte et on ne m’y reprendra plus jamais.

Anonyme a dit…

Je viens de lire votre article et les commentaires afférents. Je vous écris juste pour vous dire que je vois un parallèle entre le Le Pen de 2007 et Chevènement en 2002. En 2002, M Chevènement devait faire le grand écart entre la gauche patriotique et la droite nationale et il a viré tous les nationalistes de chez lui pour plaire à Max Gallo et à quelques autres. Résultat ? Il est passé de 14% à 6%, puis 5% au final. Jean Marie Le Pen aurait du faire le même grand écart que Chevènement, mais au lieu de ça il vire tous ceux de son camp pour faire plaisir à sa fille et à ses amis intellos genre « tout le monde est de gauche ». Ca craint, je le dis franchement. Et, même si Jean Marie Le Pen ne fera pas 5%, il ne sera pas au second tour, je prends les paris.

Anonyme a dit…

Juste une remarque en passant. Chaque fois que ce qu'on appele la "Droite Nationale" (terminologie que nous devons en fait à Giorgio Almirante, président fondateur en 1947 du MSI italien, dont le sous titre était "Destra Nazionale"), donc chaque fois que la droite nationale possède un meneur charismatique, plutôt "beau gosse", pas con, normal en fait, pas mauvais orateur et indépendant financièrement, ce dernier est assassiné.
François Duprat en 1978.
Jean Pierre Stirbois en 1988.
Yvon Briant en 1992.
Certains vont se récrier au sujet de Briant, mais il était député du RN (CNI FN), ancien nageur de combat de la base d'Aspreto en Corse (11ème choc dissout), chef d'entreprise et surtout authentique nationaliste dans l'âme.
Après d'être faché avec Le Pen, il redonne du tonus au CNI et le fait remonter en flèche. Il décède alors que le CNI est en route vers les 10%.
Duprat, Stirbois, Briant, avaient en commun toutes les qualités précitées pour faire gagner les idées patriotes.
Pourquoi sommes-nous maudits à ce point pour avoir des "cas sociaux" comme les Le Pen , Villiers et autres?

Anonyme a dit…

@ JMLP75
Qui se trouve derrière ces trois morts ?? bien que dans deux des cas, il s'agit "officiellement" d'accidents... Le Système éliminerait il les géneurs afin de laisser la voie libre à ses agents ?? La rumeur court depuis longtemps...

Anonyme a dit…

El Mariachi,

Accidents? Hum, déjà, comme vous le dites vous même, en ce qui concerne François Duprat l'assassinat est avéré et toujours non élucidé. Concernant JP Stirbois, les faits sont troublants. Il rentrait d'une tournée fatiguante pour la campagne du référendum en Nouvelle Calédonie, il se reposait chez lui à Dreux, et c'est en allant au siège du FN à Paris, dans le virage de Pontchartrain, virage qu'il connaissait par coeur, qu'il a son "accident". De plus, l'arrivée de la police deux heures après, l'emplacement de la voiture comme du corps qui ne correspondaient à rien, les chocs sur la voiture qui ne rimaient à rien non plus et surtout le visage tuméfié de coups de jean pierre (le médecin légiste parlera bien de coups), bref tout laisse penser à un assassinat.
Concernant Briant, un accident d'hélicoptère, avec sa femme nathalie qui venait d'être nommée Présidente de NRJ, avec une malette de 5 millions de FF que Briant devait mettre sur le compte du CNI, et alors que l'hélicoptère était neuf..... Plus que louche non ?
Comme vous le dites la rumeur court toujours. Aurons nous une réponse un jour?

Anonyme a dit…

Moi je pense que Lepen n'aura pas de miracle cette année ,ces signatures ne seront peut etre pas présente et Villiers va refaire un coup comme lors des européennes de 94. Il ne commet pas de dérapage mais semble très clair et effraie le système d'après ce que je sais. Il ne fait pas bon de dire certaines choses en ce moment est Villiers les dit. De plus la France est menacée d'attentat et bon les mosquées de Roissy furent un formidable coup de pub pour lui . En ce moment au MPF il y a des mines réjouies comme jamais. Quand à Lepen ses derniers propos sur le 11 septembre froissent pas mal de monde. Villiers anti-atalantiste réussit pourtant le tour de force de se faire soutenir par des pro-americains purs jus. Et sur le terrain l'accueil n'est pas si negatif que cela d'ailleur.

Enfin bref soit je me trompe sur toute la ligne ou soit je vise juste. Nous verrons bien que chacun défende sa chapelle ,le verdict tombera le 22 avril.

Anonyme a dit…

Camarades,

Dès la fondation du FN, les objectifs de JMLP étaient limpides : se profiler comme un parti électoraliste et cherchant à profiter des médias pour mettre en valeur ses qualités incontestables de tribun populaire !

S'il a pu gruger des dizaines de milliers de militants et des milliers de cadres qui sont passés dans le "broyeuse" du FN, c'est parce que nous avons été aveuglé par nos passions et en ce qui me concerne, je ne regrette rien a posteriori, car j'ai toujours le feu sacré pour abattre le Régime.

JMLP nous a utilisé mais il nous a aussi servi des leçons à ne pas oublier pour les combats futurs.

Ne soyons ni aigris ni amers : que le boycott soit appliqué pour JMLP ou que par miracle il soit présent au second tour, la situation générale en Europe et en France particulièrement sera encore favorable à notre entreprise qui PARTOUT recueille l'adhésion du Peuple. Courage et abnégation !